28 avril 2006

TRAFIC D'ORGANES EN CHINE ?

En septembre 2005, le Courrier International reprenait un article du journal anglais "The Guardian" sur l'utilisation de la peau des condamnés à mort chinois dans la composition de cosmétiques.

"Une société cosmétique chinoise utilise la peau prélevée sur les corps des condamnés à mort exécutés pour fabriquer des produits de beauté vendus en Europe." The Guardian livre une enquête stupéfiante en matière d'industrie cosmétique, qui lève le voile sur des pratiques qualifiées de "traditionnelles" par des employés de la compagnie chinoise qu'il a interrogés. Il s'agit de récupérer du collagène, une protéine fibreuse que l'on trouve en abondance dans la peau, les os et les tendons, couramment utilisée en chirurgie esthétique pour gonfler les lèvres et réduire les rides. Toujours de même source, le journal note qu'en Chine, il est d'usage de récolter "la peau des condamnés exécutés et les fœtus avortés, rachetés par des sociétés de 'biotechnologie' situées dans la province septentrionnale de Heilongjiang". Les produits sont exportés vers l'Europe via Hong Kong.[...] Les autorités chinoises réfutent pour leur part qu'il soit possible de prélever la peau ou tout autre partie du corps de condamnés à mort sans que ceux-ci donnent leur consentement. Mais il y a de sérieux doutes, d'après The Guardian, qui rappelle les révélations faites en juin 2001 devant le Congrès américain par un ancien médecin militaire chinois, Wang Guoqi. Ce dernier a assuré "avoir participé aux prélèvements d'organes de plus de 100 prisonniers exécutés. Les chirurgiens disséquaient les corps dans des camions garés sur les lieux d'exécution." Wang a avoué avoir procédé au prélèvement de la peau d'un condamné exécuté mais dont le cœur battait encore...
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Malgré le manque de relais dans les médias, les témoignages continuent d'affluer aujourd'hui. Je vous renvoie ici à l'article de Raffa : "L'industrialisation de la mort, Chine et Allemagne même combat ?".


En tant que citoyens du monde, nous avons le droit d'obtenir un éclaircissement sur le sujet et de demander qu'une enquête vérifie la véracité de ces informations et si elles s'avéraient exactes que les coupables soient jugés et punis en conséquence.
Comme Raffa, afin d'alerter l'opinion publique, je demande à ce que journalistes, bloggueurs et internautes reprennent l'information afin de faire jour sur cette affaire.